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Sabine Zuliani

Sabine exerce son œil à capter certains instants choisis depuis très longtemps. Elle a toujours envie d'aller au bout des choses et des thèmes travaillés. Elle est passionnée de peinture, ce qui ne l'empêche pas de remplacer de temps à autre son pinceau par ses yeux et son appareil photo. Une de ses recherches favorites est de relier la peinture et la photographie, et elle rajoute l'écriture parfois. 
Je vous invite à découvrir sa photographie assez proche des Haïkus, elle raconte de petites phrases brèves reliées entre elles par la poésie, celle d'un lieu, lors d'un voyage comme à Mayotte par exemple.
Mayotte

Depuis combien de temps faites-vous de la photographie ?
Ayant commencé une carrière d'actrice très très tôt, il n'était pas étonnant qu'un jour je me retrouve derrière l'objectif. Dès mes premières minutes de vie, j'avais trouvé le cinéaste qui convenait à ma personnalité : mon Papa Chéri ! 
Ensuite... tout est logique : le Père Noël déposa vers mes 9 ans la boite magique Kodak au pied du sapin. Ajoutez à cela deux ou trois compliments du photographe lors du développement des pellicules et la conviction précoce que ce j'étais en train de vivre était
fugitif.

Vous avez la recette du depuis quand et pourquoi je "peingraphe".
Abstraction
 
 Qu'est-ce qui vous attire dans la photographie ? 
Pourquoi « Photo » ? Parce que « peinture » !

Je voudrais peindre, croquer, colorer à l’infini.
Je me sens boulimique des tableaux que m’offrent mes yeux.
J’alimente continuellement la bibliothèque des images que je peindrai quand j’aurai du temps… 
J’aimerai avoir un appareil photo greffé pour constituer ce fond de mémoires.
Je photographie pour peindre.
J’ai envie de transformer en peinture certains morceaux des images que j’ai sous les yeux. Alors je passe mon temps à recadrer virtuellement des scènes pour y trouver un rythme dans les formes, un assemblage de couleurs. Je cherche inlassablement le sujet à peindre.
Un air de vacances
Je photographie virtuellement l’enchevêtrement rythmé des têtes et des bras qui essaient
de maintenir l’équilibre dans un métro bondé, les corps disparaissant dans une masse uniforme  
Je photographie le graphisme des rails répondant aux lignes électriques. 
Je photographie un reflet, dans une flaque, d’un lampadaire qui s’accroche à une barrière de chantier.
Je photographie un personnage tagué, dont les gestes singent l’ombre d’un arbre qui s’étale à ses pieds. 
Je photographie pour garder en mémoire une sensation que j’aimerais traduire en peinture.
 
Le monde à l'envers
Parce que je ne trouve pas encore assez de temps pour rechercher ma peinture

- alors, je capture la luminosité qui se présente à moi.  

- alors je collectionne les petites joies quotidiennes du regard
 

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