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D'Iles et Elles, une variation à troix voix

Une exposition, un lieu et trois auteures, 
Sabine Zuliani, Caroline Sellier et Nathalie Fremaux.
Une invitation à partir, embarquer sur un bateau et voguer au gré du vent, sur les couleurs d'une île lointaine, ou pas, ou plus près sur les couleurs des célébrations parisiennes de Ganesh. 
Naviguer sur les mots d'Elles, comme sur une douce vague qui nous entraîne plus loin, au fond d'un jardin et encore plus loin aux portes du désert, ou plus haut sur la montagne.
On passe d'Iles en Elles en s'arrêtant parfois, le temps de lire, quelques textes, quelques photographies, quelques peintures.
Merci à vous trois de nous avoir donné à lire et d'avoir accepter de partager quelques morceaux de vous, d'avoir accepter de vous exposer, exercice pas si facile parfois, et ici réussi, en attendant la suite...........
Corinne

Je vous laisse donc découvrir en images et en mots ce que vous n'avez pas vu, ou ce que vous avez aimé sans doute :

 


La double exposition

Elles unissent les voix de la photographie, de la peinture et de l’écriture.
Elles exposent, elles s’exposent.
Les clichés s’amoncellent, qui disent, au travers des territoires qu’elles ont traversés, leur vision du monde, le monde à travers leur regard. Par la création, le partage devient possible. Les images – toutes en couleurs – dévoilent comme autant de morceaux d’un puzzle, leur véritable nature. Photographe, peintre ou auteur, elles les portent en différents temps, en différents moments, en différents lieux.
L’image prise sur le vif ou savamment composée, l’image libérée de l’appareil ou tout droit sortie du mental, l’image mise en forme et mise en mots. Il y a dans leur démarche une continuité, un but qui s’ignore, une exposition qui se dessine au fil de sa conception. Croiser un regard, porter un autre regard. Autre que le sien, et pourtant si similaire.
Le regard du lecteur, en peinture, en photographie, en écriture n’est jamais loin. Invisible, silencieux il est à l’origine d’un dialogue avec un autre que l’on ne voit pas, qui ne nous voit pas, que l’on ne rencontre pas. Un autre absent, qui pousse au face à face avec lui, et par extension au face à face avec un autre soi-même. Exposer, s’exposer.
L’image est donnée, l’image est prise. La porter vers d’autres regards la libère. Chacun en fait son interprétation, y trouve son propre reflet. Les pièces du puzzle, par la magie du regard de l’autre, construisent un autre monde, un nouvel univers, celui qui donne renaissance à l’image, qui donne à leur démarche tout son sens : exposer, s’exposer ; donner à voir le monde, son monde.

Nathalie Fremaux
Novembre 2012




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