Les lumières de Lyon

En ces temps de froidure, il est des rituels qui réchauffent les coeurs et ravissent les yeux.
Nous vous offrons une nouvelle exposition de Guylaine Perrouin au stand de restauration rapide,. Alors en allant déguster un croissant ou boire un café, profitez en pour admirer ses clichés de la Fête des Lumières de Lyon (qui se tiendra cette année du 06 au 09 décembre 2012).
Voici son témoignage, puis quelques clichés.

Fête des Lumières 2011

« On joue sa vie comme on joue au flipper, déjà tout môme, on file de bumper en bumper ». C’est l’attraction la plus interactive à tout point de vue. Imaginez la façade du théâtre des Célestins transformée en flipper géant, les rebords de fenêtres et les statues servant de bumper, un pupitre au milieu de la foule, une file d’attente pour jouer. Bien sûr, ce flipper géant n’est pas aussi réactif qu’un vrai et peu de joueurs réussissaient à jouer correctement. La foule réagissait et sifflait ceux qui perdaient mais acclamait les rares joueurs qui avaient certainement étudié le temps de réponse du système et qui arrivaient à maintenir la boule dans le jeu. La foule est omniprésente sur la Fête des Lumières et il faut une sacrée dose de patience pour installer son pied, accéder à la bonne place pour la bonne prise de vue, ne pas être bousculée et tout ça avec le sourire car c’est une fête célébrée en l’honneur de la vierge Marie.

« La ville de Lyon vénère la Vierge Marie depuis le Moyen Âge et s'est mise sous sa protection en 1643, année où le sud de la France était touché par la peste : les échevins de Lyon, le prévôt des marchands et les notables firent alors vœu de rendre hommage chaque année à la Vierge si l'épidémie de peste cessait.

Depuis, un cortège solennel municipal se rend à la basilique Notre-Dame de Fourvière depuis la Cathédrale Saint-Jean chaque 8 septembre (et non le 8 décembre), jour de consécration de la ville à la Vierge, le jour de la fête de sa Nativité, pour lui offrir cierges et écus d'or : il s'agit du Vœu des Échevins. »

A l’origine, la fête des lumières n’avait lieu que le 8 décembre. D’ailleurs, ce jour-là, les lyonnais ont l’habitude de placer des lumignons devant leurs fenêtres pour illuminer la ville. C’est certainement ce qui a donné l’idée aux artistes de projeter des illuminations sur les façades des monuments, largement motivés par Michel NOIR en 1989. Les répétitions qui avaient lieu les jours précédents permettaient de ne pas subir la foule du jour J mais depuis 1999, elle se déroule sur plusieurs jours incluant le 8 décembre. Cette année, elle a lieu du 6 au 9, le programme est alléchant et j’espère que le temps sera de la partie.

Quelques chiffres : 6 heures de « pietinnage », près de 2 kg autour du cou (mon EOS 450 D et son téléobjectif Sigma), plus de 500 photos (j’ai pris le parti de ne jamais supprimer les photos avant de les avoir vues sur l’ordinateur), plusieurs heures devant mon écran pour sélectionner et recadrer. Mais que du bonheur !